Salon paris

Pour une fois le salon n’était pas trop bruyant et les visiteurs sympathiques, pas un seul à te draguer grossièrement comme c’est souvent le cas.

Seul le pantalon de l’uniforme était un peu juste et cela faisait deux jours que je prenais des précautions pour bouger sans risquer de faire craquer une couture.

La matinée du dernier jour était particulièrement calme aussi il fut décidé que je serai seule l’après midi pour terminer le salon.

La fréquentation était faible, un couple de visiteurs s’arrête à mon stand, semblant intéressé je les invite à s’assoir autour de la table basse pour leur présenter les produits autour d’un café.

A la fin de l’entretien le couple se lève pour prendre congé, la femme trébuche, je me précipite pour la retenir avant qu’elle ne tombe et la rattrape tant bien que mal.
Remerciements du couple, poignée de main chaleureuse et ils s’éloignent non sans avoir refait un nouvel au revoir de la main.

Je range la table basse avec un sentiment indéfinissable, il manque quelque chose, quelque chose est différent mais je n’arrive pas à définir quoi.

Et puis me trouvant à l’aise dans ce pantalon qui me serrait depuis le début du salon, je vérifiais et compris de suite, le fond de mon pantalon était totalement décousu.

Le bruit de la chute de ma visiteuse avait couvert le bruit du pantalon qui craque.

Pas facile de terminer le salon avec le fond du pantalon décousu, il a fallu que je déploie des trésors d’imagination pour ne jamais tourner le dos aux quelques derniers visiteurs.

Le soir j’ai pris un grand sac mis de la documentation dedans et en prenant soin de le porter vers l’arrière cachant ainsi aux passants ce qui m’était arrivée.

Le retour à la maison s’est fait sans encombre, ouf !!!